Corse - Septembre 2015

 

Ce voyage, j'en avais envie depuis longtemps. J'étais déjà allé 2 fois en Corse, la dernière à moto en 1988. Depuis, je ne souhaitais pas y retourner ... autrement qu'à moto ;-) . Prévu et remis plusieurs fois depuis 2013, il a finalement eu lieu - après un ultime report - mi-septembre, avec une météo d'été (plus de 30° la journée, 26° dans l'eau).

 

Sur l'île : 7 jours (dimanche à samedi) - 6 nuits , 1600km, moto et plage tous les jours sauf le dernier.

 

L'objectif était de suivre le littoral de Bastia à Porto-Vecchio par le Cap et l'Ouest, dans le sens trigonométrique, pour rouler côté mer, et si le temps le permettait de voir quelques haut lieux de la montagne (vallée d'Asco et de Restonica, Aiguilles de Bavella). Indécise jusqu'au dernier moment, la météo s'annonce finalement propice, à l'exception du 1er dimanche. Let's go !

 

Ayant choisi Corsica Ferries (sensiblement moins chère), je débarquerai à Bastia pour repartir d'Ajaccio.

 

Les étapes font environ 150 à 250 km, soit environ 4 à 6 heures de selle. Départ vers 9h, retour vers 15 ou 16h, puis plage :-)

 

Ci-dessous, elles sont présentées à la même échelle pour montrer le périple complet. Elles sont détaillées jour par jour plus loin. Les temps indiqués sont assez fidèles à la pratique (hors pauses, évidemment) ... à moto ; bien plus long en voiture, surtout compte tenu des dépassements.

 

Je n'avais rien réservé (ni bateau ni hôtel), ce qui m'a valu un peu de stress et d'adapter mes itinéraires. Alors que je pensais septembre tranquille, j'ai découvert que c'est un mois de forte affluence ... essentiellement du 3ème âge. J'avais juste établi des itinéraires (un par jour) comme base, permettant de voir ce que j'ai listé plus haut, avec une facilité d'adaptation selon la météo (alternance mer / montagne), et repéré quelques hôtels qui semblaient sympas.

 

 












Sur ces 1600 km, il n'y a rien à jeter ! Points de vues magnifiques, routes superbes où la plus grande ligne droite fait 112 m (exception entre Porto-Vecchio et Bonifacio, ainsi que près de Sartène), et pas un seul gravillon. Des asphaltes en général en très bon état, quelques tronçons très dégradés, mais rares. Et des gens en général très gentils derrière une facade parfois bourrue :-)

 


Jour 0 (12/09) - Toulouse-Toulon, par autoroute

Avec du temps, je l'aurais fait en 2 ou 3 étapes, par les Cévennes. Mais pas de temps (9 jours au total), et une alerte météo vent / orages pour ce samedi. Je pars assez tôt pour éviter les orages, mais je n'ai pu échapper au vent : J'ai par moment dû réduire ma vitesse à 90 km/h sur l'autoroute, et mis 2h de plus que prévu pour rallier Toulon, crevé.

 

Je n'avais pas acheté de billets de bateau, ce qui n'est pas une super idée. Soirée consacrée à son achat (le guichet n'est ouvert que 2h avant le départ), donc à la fois stress (y aura-t-il de la place pour la moto et moi?) et pas de temps pour se faire un resto.

Il vaut mieux l'acheter par internet, en dates modifiables, en outre c'est même quelques euros moins cher.

 

Tout est bien qui finit bien, embarquement un peu chaotique, on amarre les motos nous-mêmes, ce qui n'est pas plus mal. Nuit courte et peu confortable en "pullman". Certains installent un petit matelas et un duvet dans les coursives, sans doute l'autre bonne façon d'avoir un lit (si on ne prend pas de cabine).

 


Jour 1 - Bastia-L'Ile Rousse, par le Cap

 

Les prévisions météo sont mitigées pour ce 1er jour, avec pluies, et amélioration en journée.

En débarquant à Bastia, c'est très couvert mais sec. Petit-déjeuner au centre-ville, puis j'attaque le Cap ; que je crois. En sortant de Bastia, je m'arrête faire le plein (note : faites-le sur le continent, elle y est moins chère de 0.15€ /L). Quand je raccroche le robinet, je suis surpris de voir la route mouillée : Une grosse averse vient de débuter, je resterai 1h à l'abri de la station, à papoter avec des Suisses en KTM.

Ca se calme, j'en ai marre d'être en attente, j'y vais. La route sera mouillée jusqu'au tout nord du Cap, mais plus de pluie :-). Du coup pas de photos avant le nord, au-dessus de Barcaggio puis dans le petit port.

J'aime bien les lampadaires :-)
J'aime bien les lampadaires :-)

 

Descente ensuite du Cap par la côte Ouest, d'où vient le vent qui chasse peu à peu les nuages. Beaux points de vue, j'aide un motard Italien à se remettre de ses émotions suite à une chute (sans gravité). Les plages sont noires (pas de monde), et la roche verte. Du coup les murs, bâtis avec de la pierre locale, sont verts également !

En approchant de Saint-Florent, je commence à fatiguer, entre une période chargée et des nuits courtes avant ces congés, le samedi pénible et la nuit pas terrible sur le bateau. En outre, le ciel est très bouché sur le désert des Agriates (entre St Florent et l'Ile Rousse).

Le ciel hésite encore entre 'dégagé' et 'franchement pourri' ... là où je vais
Le ciel hésite encore entre 'dégagé' et 'franchement pourri' ... là où je vais

Je m'arrête au "relais du cap", dont j'ai lu du bien sur le forum GS, et y fais la connaissance de Patrick (le patron) ; et je découvre que ça ne va pas être simple de trouver une chambre ...

 

Après une autre déconvenue à St Florent (70€ pour 9 m², accueil "motard" paraît-il), je décide de continuer vers L'Ile Rousse. Entre temps le ciel s'est dégagé :-)

 

Le désert des Agriates est magnifique, mais je ne prends pas de piste pour rallier la plage : temps moyen, fatigue, pas accompagné, ce n'est pas une bonne idée. Et ça m'obligera à revenir ;-)


Où la route retrouve la côte, après la traversée du désert :

Plage d'Ostriconi
Plage d'Ostriconi

A destination, mes 2 premières tentatives pour trouver un hôtel sont un échec. Le second m'envoie gentiment à l'Office du Tourisme, qui fait centrale de réservation : On me trouve et réserve un studio dans un Motel (le vieux moulin). Calme, accueil agréable, quelques centaines de mètres du centre et de la plage. Prix correct (78 €), d'autant qu'il permet de cuisiner si on veut.

NB : Les prix (ici et plus loin) sont ceux que j'ai payé mi seprembre, en 'single'. Considérez-les comme indicatifs.

 

Je file à la plage, où je m'endors ... et prends un coup de soleil :-)

 


Jour 2 - Boucle autour de l'Ile Rousse

 

Etape pas trop longue, qui permet de finir de bien récupérer.

Calvi-Galéria par D81B (retour par D81).

Les photos parlent d'elles-même. Re-plage en milieu d'après-midi :-), et deuxième nuit au même hôtel.

Double dédicace
Double dédicace


A Galéria

La baie de Calvi, en descendant de Montegrosso
La baie de Calvi, en descendant de Montegrosso

Jour 3 - L'Ile Rousse-Porto par vallée d'Asco

Très très belle journée, avec les vallées d'Asco (cul de sac) et de Santa Régina (à l'Est du Calacuccia), ainsi que la descente vers Evisa / Porto. Tout, quoi :-)

 

Pour ma part, j'ai adoré la vallée d'Asco, que j'ai même préférée à la Restonica que je verrai 2 jours plus tard. Plus ouverte, moins fréquentée, un étonnant mélange arbres / rochers, une "rivière de cailloux", superbe.

 

Le mariage du minéral et du végétal ... et une "rivière de cailloux".

 

Vallée de Santa-Régina


En approchant du col de Vergio, on entre dans une superbe forêt ... où on croise quelques "locaux",

que le passage des véhicules n'empêche pas de siester :-)

Evisa
Evisa
Depuis Evisa, la vallée qui descend sur Porto
Depuis Evisa, la vallée qui descend sur Porto

En arrivant à Porto, je trouve facilement un hôtel (Bon accueil) : chambre petite (mais me suffit), donnant sur une terrasse intérieure. Globalement calme mais isolation phonique faible (j'entends bien la TV d'un voisin ... ainsi qu'une voisine quand elle est émue ;-) ); parking moto fermé (à une centaine de mètres), accueil agréable, et prix contenu (50€).

 

Le soir, je reprends pour une fois la moto pour aller voir les calanques de Piana (A ∕ R Porto-Piana) au crépuscule. Toujours magnifiques, même si ce soir là une bande de nuages à l'horizon cache les dernières minutes du soleil.

Bonne heure, bonne saison, on voit le soleil passer dans le coeur depuis sur la route ! Ca ne dure pas, pour les accros il faut choisir entre les photos et le téléphone ;-)
Bonne heure, bonne saison, on voit le soleil passer dans le coeur depuis sur la route ! Ca ne dure pas, pour les accros il faut choisir entre les photos et le téléphone ;-)

Jour 4 - Boucle autour de Porto, par Evisa

La série A / R continue. D'abord vers Galéria, puisque je n'ai pas fait ce tronçon. La journée commence en mode 'cavalier noir' : Je me lâche et l'aller se fait à rythme (très) élevé, à 8h il n'y a personne. Trois chaleurs plus loin, et le petit déjeuner avalé à Galéria, je rentre tranquillement et prends des photos ; je suis en outre du bon côté pour admirer et m'arrêter.

 

Les 10 km au nord de Porto me plaisent plus que les 10 au sud (les calanques de Piana), en tous cas avec la lumière du jour. En outre, il y a beaucoup moins de monde sur la route.


Je repasse ensuite par Piana, et fais un nouvel A / R (cul de sac) vers la plage d'Arone, où je me pose un moment.

Dommage, le panorama réalisé avec l'appareil est perturbé par les variations de luminosité
Dommage, le panorama réalisé avec l'appareil est perturbé par les variations de luminosité

 

Je longe ensuite la côte jusqu'à Sagone, d'où je remonte vers Evisa (j'ai bien aimé ce petit village de montagne, je ne sais pas pourquoi), avant de rentrer à Porto et aller me délasser en me baignant (plage de petits galets, pensez à prendre des sandales / claquettes :-) ).

A l'entrée (nord) de Cargèse
A l'entrée (nord) de Cargèse
Evisa, perdue dans la montagne
Evisa, perdue dans la montagne